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Danielle Vanhove (SR Antibes), régatière sur son First 31.7 Aléa

Ingénieure dans le BTP, Danielle Vanhove effectue des expertises dans le bâtiment, et a attrapé le virus de la régate après avoir découvert la voile tardivement, débutant par l’habitable avant de s’essayer au dériveur.

Issue d’une famille de montagnards, durant ses études à l’INSA de Lyon, Daniele Vanhove fait beaucoup de spéléologie, et n’est pas prédestinée à naviguer. « A 25 ans par l’intermédiaire d’un copain, je suis monté à bord d’un Fantasia à Saint-Malo… et ça m’a vraiment bien plu. » De retour à Lyon, elle goûte à la planche à voile sur le plan d’eau du Grand Large à Décines, puis enchaîne des stages en habitable. « Au Lavandou, j’ai fait une semaine sur un First Class 8 avec un régatier qui avait couru le Tour de France à la Voile. Là, j’ai vraiment beaucoup appris. »

De plus en plus attirée par la voile, elle « descend » régulièrement en Méditerranée à Bandol via la bourse des équipiers… puis décide de donner sa démission dans son travail, pour se rapprocher de la mer, à Cannes, s’achète justement un Fantasia, croiseur de huit mètres sur lequel elle a découvert la navigation. « Dès le lendemain, je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à mener mon bateau seule, et je suis donc partie en mer en solitaire… Comme à cette époque j’avais deux enfants, j’ai commencé la régate à la quarantaine. »

Daniele ne connaît absolument pas ce milieu, mais est très vite « prise au piège » devenant « accroc ». Avant les courses, c’est elle qui plonge pour passer un coup d’éponge sur la flottaison. Mais ce qu’elle préfère c’est le solitaire. « Un jour, je croise un copain qui d’ailleurs a pris le départ de la Route du Rhum en novembre der-nier sur un Class40, et qui me dit qu’il venait de faire la Quadrasolo à Marseille sur un Grand Soleil 40… » Il parvient sans trop de difficultés à la convaincre de faire cette classique méditerranéenne. « J’ai alors décidé de vendre mon Fantasia, trop petit et pas conçu pour régater, et a acheté un First 31.7 de 2004 à Dunkerque. Le bateau était vraiment bien préparé. Il avait disputé le Fastnet. »

Une fois à Antibes, avec Alea, Danielle dis-pute plusieurs fois la Quadrasolo, étant chaque fois la seule femme engagée. Aujourd’hui, et en dépit de soucis de genoux, elle continue à régater, notamment avec un de ses fils, complètement accro lui aussi, et qui a « mis » sa mère au dériveur, tardivement.

À 53 ans, elle découvre le Moth Europe, tombe amoureuse de cet ancien solitaire olympique, et se met à régater. « Ce bateau est tellement fin à régler que j’ai appris énormément de choses me servant sur mon First 31.7. Quand on est une soixantaine sur la ligne de départ et en monotypie, c’est sûr que l’on progresse même en étant au fin fond du classement. » Double licenciée à la FFVoile, Danielle Vanhove se partage entre deux clubs ; la SRA à Antibes pour le First 31.7 et le CN Croisette à Cannes pour le dériveur avec ses fils, indispensables équipiers en habitable.

Elle passe tout son temps libre à régater, que ce soit pour des épreuves spécifiquement fémi-nines comme la WLS (Women Ladies Sailing) en J70, les régates classiques à Porquerolles, Antibes, Cannes ou Saint-Tropez sur Sagittarius, un plan Sparkman & Stephens de 1971, a une nouvelle fois brillé en Osiris, remportant la célèbre Croisière Bleue vers la Corse.

« Il m’est arrivé parfois de courir en IRC pour des épreuves comme la Giraglia que je rêvais de disputer, mais je régate avant tout en Osiris. Et comme il y a également de plus en plus de First 31.7, cela devient en plus de la monotypie ! L’Osiris c’est hyper simple, vraiment pas cher pour avoir son certificat, et comme cela implique d’être assez  proche du bateau de série, ça évite la course à l’armement. Je trouve en outre que les coefficients sont vraiment très bien faits. Et puis on sait tout de suite si quelqu’un a effectué une modification, comme un mât rétreint par exemple, alors qu’en IRC on n’a pas accès aux certificats, on ne sait pas comment c’est calculé. C’est vrai qu’en Osiris, on voit parfois que des bateaux anciens tels que les Delph 32, vont avoir un rating super avantageux, même si l’équipage n’est pas super bon… » 

Cette régatière se disant « du dimanche » mais clairement brillante selon ses adversaires, possède une très jolie collection de coupes. Elle ne tarit pas d’éloges sur la jauge Osiris. « Cela permet de donner des départs avec des flottes importantes, de ne pas faire n’importe quoi par rapport à la préservation de la planète. Personnellement, j’ai des voiles en Yarn qui ont plusieurs saisons, et il n’est pas question de les changer pour un jeu en carbone. Ce n’est pas qu’une question de budget mais de prise conscience. »